Ensemble ! n°112

La déontologie journalistique, kesako ?

Emploi : un « Service citoyen » contre les droits sociaux

Portrait de militante : Zoé Genot

Aide sociale : K. Lalieux défend son bilan

– La déontologie journalistique, kesako? Les médias « traditionnels » sont confrontés à une désaffection du public, qui s’informe de plus en plus sur le web et est bombardé « d’infos » douteuses. Pour survivre, ils doivent, plus que jamais, dit-on, respecter les « règles de déontologie », gage de leur qualité. Mais de quoi s’agit-il au juste? Qui contrôle leur respect? Comment et dans quelles limites? La presse engagée est-elle en porte-à-faux par rapport à la définition de la déontologie journalistique? Le dossier d’Isabelle Phillipon (CSCE) tente de répondre à ces questions, notamment en donnant la parole à Muriel Hanot, secrétaire générale du Conseil de déontologie journalistique.
– Le dernier né du ministre du Travail, Pierre-Yves Dermagne, est un avant-projet de loi instaurant un Service citoyen. Sous le couvert de l’engagement, un piège à précarité pour les jeunes.
– La députée Ecolo bruxelloise Zoé Genot quitte son siège et annonce ne pas se représenter aux élections en 2024. Elle revient pour nous sur son parcours militant et politique.
Karine Lalieux (PS), défend le bilan de son action de ministre fédérale dans les matières d’aide sociale.
Michel Staszewski présente son récent livre sur le conflit Israélo-palestinien.

Le poids des mots… et celui des photos

Le choix des illustrations qui accompagnent un article est tout sauf anodin. Le Conseil de déontologie journalistique l’a rappelé à L’Avenir : porte-jarretelles débordant de billets de banque et prostitution de mineures font mauvais ménage.

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Nul ne peut contraindre les médias non professionnels à publier les avis du CDJ, mais certains (ici, le blog de Marcel Sel) le font : question de légitimité.

Bien plus qu’un tribunal d’honneur

L’organe d’autorégulation des journalistes et des médias dépasse la seule fonction du « gendarme de la profession », même si c’est ce rôle-là qu’on lui connaît le mieux. Il contribue à sensibiliser les journalistes aux nouveaux défis sociétaux, et aussi à nourrir le débat public autour des responsabilités de tous ceux qui produisent de l’info.

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Muriel Hanot, secrétaire générale du CDJ : « Notre monitoring de la déontologie journalistique, ce sont les citoyens. »

« Travailler sur l’équilibre entre liberté d’expression et devoir déontologique, c’est faire dans la dentelle »

Muriel Hanot est secrétaire générale du Conseil de déontologie journalistique (CDJ) ainsi que de l’Association pour l’autorégulation de la déontologie journalistique (AADJ) – c’est-à-dire l’ASBL qui organise le CDJ- depuis mai 2016.Elle est bien placée pour parler des défis que doit relever la presse « traditionnelle », de la si nécessaire et si difficile lutte contre la désinformation, et de l’importance essentielle de la déontologie journalistique. Rencontre.

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Est-il pertinent, dans tel article, de s’étendre sur les caractéristiques personnelles de la personne concernée ? Si oui, il s’agit d’en parler en évitant les stéréotypes, les généralisations et autres stigmatisations.

Les points d’attention du public évoluent

En matière de plaintes déposées contre des médias auprès du Conseil de déontologie, il y a des « tendances ». Elles sont révélatrices des sujets de société par rapport auxquels les consommateurs des médias exercent une vigilance particulière. C’est ainsi que la jurisprudence évolue en matière de déontologie.

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Même un édito, qui relève par définition de l’opinion, ne peut présenter comme un fait avéré ce qui n’est qu’une supposition. Ici, l’extrait d’un édito publié dans L’Echo le 4 octobre 2017, qui évoque « des milliers de salles de prière qui naviguent sous le radar ».

Le propre d’un édito ou d’un billet d’humeur n’est-il pas d’être orienté ?

Les règles de déontologie journalistique ne contribuent-elles pas à faire croire que les écrits « politiquement corrects » en apparence sont plus respectueux de la déontologie que ceux qui se positionnent plus franchement ? Un édito, un billet d’humeur, un portrait, pour ne citer qu’eux, n’ont-ils pas, par définition, un objectif autre que celui qui consisterait à « rechercher la vérité » ?

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