Durant l’été 2014, le terrain du Keelbeek à Haren, situé à la périphérie nord de Bruxelles, est occupé par des opposant.e.s au projet de maxi-prison.

Gamine, il lui a été impossible de faire entendre par sa mère fragile et ses grands-parents bourgeois qu’elle était victime d’abus sexuels.

Un matin froid et pluvieux, dans une salle d’audience du palais de justice, section justice de la jeunesse et de la famille.

Les services de l’aide et de la protection de la jeunesse ont été incapables de soutenir Jérémy et sa famille.

« Quand une famille précarisée met le doigt dans l’engrenage de l’Aide à la jeunesse, on ne la lâche plus ! » Le coup de gueule d’un avocat spécialisé dans l’Aide à la jeunesse.

Un enfant issu d’un ménage précaire est souvent considéré en danger, et retiré à sa famille.

Michèle Meganck est juge de la jeunesse à Bruxelles. Un parcours atypique, pour une femme qui l’est tout autant. Portrait.