presse

« Œuvre de salubrité publique » ou délires de « collabos » ?

Quelques échantillons des nombreuses réactions suscitées par notre dossier sur Kairos.

Nous savions que la publication d’un dossier sur Kairos, le journal « antiproductiviste pour une société décente », allait susciter bien des questionnements et des réactions, certaines outragées, jusque dans les propres rangs des lecteurs d’Ensemble ! , des sympathisants du Collectif Solidarité Contre l’Exclusion. Bref : nous savions que nous allions interpeller certains de nos amis qui oeuvrent, comme nous, en faveur d’une société plus juste, et qui soutiennent la presse alternative.

Disons-le tout de suite : Ensemble ! et Kairos ne sont pas des journaux concurrents. Ils ne se disputent pas des aides à la presse (Ensemble ! ne peut y prétendre, car il est subsidié pour sa mission d’Education Permanente), n’ont pas le même core business même s’ils leur arrivent de s’intéresser à un même sujet, n’ont pas la même approche journalistique ni la même vision de la société. Nous n’avions donc aucun «intérêt» à publier ce dossier.

Il nous semblait essentiel d’informer ces amis proches d’Ensemble !, nos lecteurs fidèles et occasionnels, les étudiants en communication et en journalisme, les futurs assistants sociaux et assistantes sociales qui fréquentent les écoles dans lesquelles notre journal est distribué, les étudiants en journalisme, les travailleurs des CPAS, les militants syndicaux, les médias de la presse mainstream et nos collègues journalistes dans la presse alternative, ainsi, bien sûr, que les lecteurs de Kairos (dont certains sont, aussi, des lecteurs d’Ensemble ! ) de la dérive complotiste de ce bimestriel et de ses positionnements qui peuvent l’amener à développer une certaine proximité et des relations avec des personnalités ou groupes d’extrême droite.

Nous avons mené une enquête longue et minutieuse, qui nous a valu une belle reconnaissance, et aussi – c’était inévitable – des attaques parfois « primaires », parfois plus argumentées, dont nous livrons ici des extraits.

> « Wahouw !! C’est impressionnant ce dossier sur un vrai sujet, bravo !
Je suis super content de voir qu’il existe encore de vraies enquêtes de fond !
Voilà qui fait avancer le débat en démocratie » (Christophe Haveaux, par mail).

> « Un tout grand merci et un tout grand bravo pour ce très solide et éclairant dossier sur Kairos. Vraiment, je l’ai dévoré. En fin de compte, entre les lignes, il met bien évidence comment des effectifs réduits et bénévoles et l’absence de contre-pouvoir, typiques surtout des petites et très petites structures, peuvent mener à une forme de personnalisation de ladite structure et à un sentiment d’homme providentiel chez celui qui se perçoit comme « au four et moulin » (…) « Je fais tout ici, sans moi rien ne serait possible, donc, tout ce que je fais est ok puisque sans moi il n’y aurait rien ».  » (Marc Sinnaeve, Ihecs, par mail)

> « Il faut lire le dossier de la revue Ensemble! sur Kairos. Une œuvre de salubrité publique (mots choisis à dessein) qui éclaire une dérive qu’encore trop de militant·es ignorent. Beaucoup d’entre nous, moi le premier, étions favorable aux origines à cette revue et avons été piégés. Plusieurs alertent pourtant depuis longtemps sur son glissement antérieur à la crise covid qui a achevé un basculement néfaste et dangereux. Un dossier qui n’épargne pas le journalisme « traditionnel » mais qui démontre que « l’ennemi de mon ennemi n’est pas forcément mon ami » et que se dire « alternatif » ne doit pas dispenser de la rigueur intellectuelle et d’un réel esprit critique. A celles et ceux dans le monde associatif et militant qui continuent à être complaisant·es avec Kairos et celles et ceux qui y écrivent votre position après ce dossier n’est plus excusable. » (Julien Dohet, sur Facebook)

> « Le Collectif Solidarité Contre !’Exclusion publie un dossier de 50 pages argumenté sur la dérive de Kairos. Une dérive dont des signes étaient déjà présents avant la Covid. Le Front Antifasciste Liège 2.0 fait partie des organisations qui ont pris leurs responsabilités et n’a pas hésité à plusieurs reprises à alerter leurs partenaires et sympathisants sur le danger du discours tenu par Kairos (…) » (Front antiFasciste Liège 2.0, sur Facebook).

> « Suite à la publication du volumineux dossier consacré à Kairos dans Ensemble !, je me permets de vous faire part des quelques remarques suivantes, partagées par de nombreuses personnes de mon entourage (…) Dans l’éditorial, d’abord, vous prétendez notamment« déconstruire la communication des pouvoirs dominants… Prendre le temps d’une analyse approfondie et rigoureusement étayée, au besoin en publiant des dossiers études un peu longs. Soutenir les résistances » ! Belle entrée en matière pour vous auto-féliciter de ce que vous prétendez faire et ne faites pas, du moins dans le contexte du Covid, tout en faisant le procès de Kairos qui fut le seul journal papier à porter une réflexion critique sur la crise politique la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. (…) » (Alain Jossart, par courrier postal)

> « Ensemble ! est un journal pour se torcher le cul, et ses journalistes des bouseux ». (un exemple parmi d’autres d’une réaction d’un sympathisant de Kairos, par mail)

> « (…) Faut-il que Kairos soit devenu à ce point « encombrant et dérangeant » dans le paysage médiatique pour qu’une telle énergie soit dépensée pour produire plus de 50 pages (37.269 mots) uniquement pour casser Kairos, du jamais vu ! Rien n’a été épargné, naviguant sans cesse entre exagération, extrapolation déraisonnable et interprétation déformée, sans oublier quelques mensonges, erreurs, etc. (…) Je ne suis pas certain que votre publication ait l’effet escompté car ceux qui ne connaissent pas Kairos ne passeront pas des heures à lire ces textes et ceux qui lisent et soutiennent Kairos se sentiront carrément insultés et dépréciés. (…) » (Serge Van Cutsem, par mail)

> « (…) Alexandre Penasse n’a pas que des qualités mais c’était le seul journaliste à oser poser les questions qui fâchent alors que toute la presse se couchait devant les experts corrompus et les gouvernementeurs. (…) Mais bon, je comprends votre rancoeur envers Kairos: quand on a gardé le silence devant le délire totalitaire à prétexte sanitaire, l’avalanche de mesures liberticides et le massacre de l’Etat de Droit, on se défausse en cherchant des puces à ceux qui se sont insurgés. C’est indigne mais c’est toujours comme ça que fonctionnent les collabos d’un système oppressif. Je ne te félicite donc pas, toi et ton journal de « gôôôche » bienpensant. » » (Yves Rasir, journaliste indépendant et éditeur de la revue Neosanté, par mail)

> « (…) Laisser croire qu’en ce bas monde, il subsisterait encore un journalisme (de masse) et une démocratie digne de ces appellations est profondément malhonnête ! (…) On n’en peut ni n’en veut plus de ces lamentables singeries d’autruches, de crapauds, de poules mouillées, de chiens de garde et j’en passe et des pires ! (…) Tous bords confondus, la crise sanitaire nazitaire aura au moins permis de mieux identifier ceux sur qui on ne pouvait vraiment pas compter ! (…) » (un certain Charlexandre Himself, par mail)

> « (…) Au seul format papier disponible à l’origine se sont effectivement ajoutées au fil du temps, d’autres « formules » : site Web, capsules video, page Facebook officielle… (…) Les deux groupes ?« Les Amis de Kairos » et la « Ré(LOVE)ution du salon »? sont issus l’un comme l’autre d’initiatives indépendantes. (…) « Les Amis de Kairos » est à la seule initiative d’un groupe de sympathisants qui ont décidé de faire entendre leur voix contre la suppression de la carte de presse d’Alexandre. « La ré(LOVE)ution du salon » (…) est à la seule initiative de l’humoriste David Schiepers, qui bien que ses capsules « Pangolin » aient été diffusées via le site Web du journal (malgré un scepticisme clairement affiché par Alexandre Penasse, preuve si on veut bien se donner la peine d’y regarder de plus près avec honnêteté, qu’il « ne décide pas de tout » et qu’il n’a pas « toujours le dernier mot »), ne fait absolument pas et n’a jamais fait partie de l’équipe rédactionnelle du journal Kairos ! (…) En l’état, tout au plus pourriez-vous reprocher à Alexandre ou au journal l’entretien d’une certaine « confusion », qu’ils n’ont pas jugé bon de dissiper par un communiqué officiel, par exemple, à travers lequel la rédaction se serait désolidarisée, au nom du journal, de ces deux initiatives… (…) » (Nicolas Van Espen, Facebook)

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